Poèmes de la Place Vivante
Cette année, la fête de printemps de Montchat, rebaptisée Place-Vivante depuis 2 ans, s'est tenu dimanche 25 mai sous forme d'auberge espagnole où chacun amène ce qu'il veut partager… dont des poèmes que chacun a pu écrire, rêver, lire, écouter, voici :
s'il y a des oublis… envoyez-nous vos productions sur < patrimoines-montchat@gmx.fr >
Kim-Loan
(C'est un haïku respectant le nombre de de syllabes 5-7-5)
poésies de la place par la Brigade
qui a animé l'après-midi de ses suggestions, susurations, incitations, créations…
*Donne-moi une place
Ni trop grande ni trop petite
Juste comme elle veut
Donne-moi une place pour croire à d'autres places
Crayonner
Rayonner
Jouer à place perchée
Donne-moi une place
À l'intersection de tes points de vue
Au rond-point de ta bouche
Ne me donne rien
Déplace-moi
Délasse-toi
Fais de moi ta place
Je te mai
Et le temps qu'il faudra
Marie de Chalus / Carpe-Poem
*Place du marché, de l'église, du château, et de tant d'autres lieux, en nous, portés
Place vivante est le mot de désordre d'aujourd'hui
Alors que vienne la place où il n'y a pas de plus grande place.
Que la diagonale, d'ordinaire vide
Verdisse de terre-pleins ludiques de tous côtés.
Que vienne la place élastique
Je vous en prie prenez place
Dans l'archipel de nos musiques, concordes et singularités.
Que vienne la place gratuite
Rêvée, dévoiturée
Où une joie amène à d'autres joies
Où les habitants anonymes prennent visages
Sans pourquoi.
Vient le jour où la place ressemble enfin à une place
L'agora de Montchat
Un parking blanc où garer nos possibles
Une place forte de nos fragilités
Une place vivante
Qui bat
Donne corps et sourires à celles et ceux qui passent par là
Vient la place qui entre en piste
Se met à danser
S'imagine couverte de vignes
Boit la vie d'un seul trait.
Vient le soir où l'on quitte la place
Mais la place, elle, ne nous quitte pas
Nous habite jusque dans nos abris.
En pleine ville
On lâche les amarres
Le bitume se houle
Notre place intérieure s'entrouvre.
Marie de Chalus / Carpe-Poem
*AUTOUR DE LA PLACE
Ferdinand roule son macadam
et change de direction...
Charles rejoint Elsa
qui l'attend devant le château...
Montchat se poste sous les piafs c'est un joli tableau...
C'est alors qu'Eugénie
court rejoindre Charles...
Il s'était caché
pour jouer dans un buisson...
Arno
.
*FAIS MOI UNE PLACE
Donne-toi
l'occasion
de partager
avec moi
commun
espace
de
JE
à plusieurs
JE
singulier et pluriel
La place
la troisième personne
où il en va
de soi
et des autres à la fois
La place
que
pour une fois
on ne cherche pas
On la trouve
puisqu'elle est
là
pour ça la place
Lieu de vie
ici
qu'on y traîne
qu'on y reste
ou
qu'on y passe...
Arno
.
*Sur la droite
Pousser
Tirer
Avancer
le long des colonnes
sous les voûtes
et les couronnes...
Place au silence
aux messes basses
que l'on confesse...
Ici les oiseaux
s'entendent mieux
qu'au dehors
où les enfants
de vivre s'empressent
où les autos les motos
passent et repassent...
Quelques pas
l'ocre et le blanc
comme décor...
L'orgue dans le dos
une bande dessinée
des vitraux
et devant
le mort cousu d'or...
C'est là sa place
parmi tant d'autres...
Pour le voir
il faut
se lever
du banc
suivre
son chemin
je crois...
Enfin
faire demi-tour...
Sur la droite
pas la même
Celle qui à l'entrée
était à gauche
Pousser
Tirer
Et rejoindre
la place
La lumière...
Arno
.
*Entrelacs
d'espaces
où l'on s'emmêle...
Entre le champ de platanes
le bitume
les pas
le marché
ses clameurs
qui s'étalent...
Le chant des gones
balançoire
toboggan
sur le tartan
la sciure...
Chut...
Le sang du Christ
sous les pierres
du clocher...
Puis encore
au dehors
les senteurs fleuries
le parfum du temps...
La place
de nos âmes
à l'ombre
de nos corps...
Et le magnolia
en décor
Arno
*Je suis faite
pour ça
je brille...
Un peu
pour moi
c'est vrai...
Aussi
pour le ciel
et ses yeux
ça me plaît...
Regarde-moi
ou pas
mais
jamais
tu ne m'abîmeras...
De nuit
et de rêve
je suis fête
viens
encanailler
mes ombres
m'étreindre...
Jamais
tu ne me feras
tirer le rideau
m'éteindre...
La place
de l'étoile
est dans mon
cœur...
Tu ne me feras
plus jamais peur !!!
Arno
Arnaud Legrand
(arno aile sur Instagram/Facebook)
*TEMPO
Quand tombe la nuit et rien
d'autre chose que la fin du jour,
Que même la pluie n'ose pas
se poser sur le sol
dans la cour.
Lorsqu'un air pesant menace la terre,
Que l'ambiance de la journée était comme si
c'était la dernière,
Il reste cet espace qu'on appelle la place.
Elle est différente selon son quartier.
Elle est vivante car on peut se croiser
se réunir se séparer, c'est la place le reflet,
le grain la marque de la ville.
Cet endroit où les remarques sont plus vives que belles,
où les quotidiens pass-pass se froissent et
se jettent à la poubelle.
Où les copains les copines s'embrassent
rient tournent. Elle,
c'est la tienne,
la plus belle place qu'on connaît.
Où t'a construis tes souvenirs
et aussi ton avenir.
Place aux rêves de co-tidien.
Place où se lève la grille du châtelain,
un espace où la sève des mots trace les chemins,
de la bohème entre hier et demain
Sur le Tempo contemporain.
Place où tout se vit, où tout se dit,
même sous la pluie.
Où ça vente,
la place est vivante.
Où la vie s'invente et s'invite
à rassembler les nuages devant le soleil
pour qu'apparaisse l'image d'un arc en ciel.
Le Tempo naturel.
Je me suis assis ici, j'ai vu
des fenêtres, des arbres, des ombres, du ciel des graviers.
Tout ça discutait place du château.
Le temps passait comme de l'eau.
Je tenais une goutte dans la main,
elle représentait le passage, d'hier à demain.
Du moyen âge à l'âge moyen, dans lequel on vit.
Où l'on se souvient qu'on n'a pas toujours été ici,
ne le sera pas toujours,
Laissons la place belle à
l'amour...mon chat....
.....
Montchat un quartier
Au milieu de ce quartier une place,
un arbre, une branche,
un chat penche
saute s'envole comme un serpent.
Au milieu du temps, trop tard trop tôt.
Un autre regard sur la place du château.
....... Encore une histoire de Tempo.....
Eglise, dong-ding prières
Chemises smokings beaux airs
Voitures parkings barrières
Allures dring dring l'enfer pour se rencontrer
Sauf, desfois
Vivante je la vois
Elle chante elle s'écrit que tout n'est pas foutu
De la place partent des rues
Elle reste le cœur du quartier
Afin de ne pas oublier que nous détenons le pou
voir la liberté de nourrir le battement,
le rire et le vivant.
Le Tempo... Le Tempo du temps....
Vincent Villanueva
la mise en page et succinte,
s'il y a des erreurs de transcription, indiquez-les pour correction…
Commentaires
Enregistrer un commentaire
merci d indiquer un prénom afin qu on vous réponde en retour… ou écrivez à patrimoines-montchat@gmx.fr